Et voilà, c'est une autre page qui se tourne. BabyBarock va bientôt faire ses premiers pas d'écolière. Je suis très fière d'elle, et elle a vraiment hâte d'y être. Déjà lors de son inscription elle ne voulait pas rentrer à la maison et depuis, tous les jours son impatience se fait ressentir avec des :
- On va allé à l'école aujourd'hui ?
- Non ma puce l'école c'est en septembre...
- Maman va rester à la maison, moi ze vais à l'école avec les copains, les copines, la maîtresse, le toboggan, et après maman va venir me chercher...
- Oui ma puce...
Elle n'a pas tout a fait la notion des mois, alors chaque jour la petite école qu'elle croise et qui sera la sienne (nous avons la chance d'être à quelques mètres) est au coeur de toutes les conversations. Elle sait qu'elle va y retrouver ses petits voisins avec qui elle a lié de jolies et réelles amitiés... et elle sait que maman ne sera pas loin... enfin j'espère...
Elle le vit très bien à première vue, moi, je le vis mal. Je ne lui montre pas mes angoisses au contraire, je fais tout pour qu'elle se sente joyeuse et fière d'elle. Aussi son papa et moi lui avons acheté la parfaite panoplie : Sac à dos et tee-shirt Hello Kitty, ballerines, jupette à pois...
Ça me fait tout drôle, je sais que je suis une maman poule, trop peut-être, alors je chiale en cachette : Est-ce qu'elle va se sentir bien ? Va t-elle écouter la maîtresse? Si elle a bobo, vont-ils bien s'occuper d'elle ? Va t-elle penser que je l'abandonne ?
Lorsque qu'elle est née, et parce que nous pouvions nous le permettre, l'homme et moi étions bien décidé à chambouler nos vies pour elle : pas de nounou, pas de halte garderie. Nous avons essuyé jugements et critiques, mais aujourd'hui choupette est très indépendante pour son âge, très sociable aussi car elle côtoie tous les jours des enfants de tous âges.
C'est comme si je ne l'avais pas vu grandir, et pourtant j'ai partagé avec elle chaque instant de sa vie : l'allaitement, les coliques, les premiers mots, les premiers pas, ses colères, ses caprices, ses éclats de rires... et ma fatigue, parce que oui élever un enfant ça n'est pas de tout repos, pas grave... je le vis comme une incroyable chance.
Malgré son caractère bien trempé qui m'exaspère parfois pendant la journée, m'imaginer sans elle toute une matinée m'affecte terriblement, et voir ses poupées traîner là...sans elle, ça me terrifie. Je ne serais rassurée que lorsque je serais sûre qu'elle se sentira bien dans cet environnement tout nouveau. L'homme à beau tenter de me consoler : "Mais tu verras, elle sera heureuse à l'école !!! Puis pour les bobos, je crois que c'est plutôt elle qui va en faire...tu la connais... la terreur !!!"
Oui oui je sais tout ça... il faut dire que du haut de ses 3ans et demi, elle adore commander, être la petite chef de bande... Mais sa formidable capacité à s'adapter, sa force de caractère, et la joie qu'elle va ressentir d'avoir de nouveaux copains, ne tarissent pas mon appréhension, ne comblera pas le vide, je sais c'est égoïste mais c'est plus fort que moi...
Bebarock