A l'aube des présidentielles 2012, pendant que les hommes politiques français réouvrent pour la énième fois la brèche du mariage homosexuel, les new-yorkais ont vécu le 24 juin dernier une petite révolution : la légalisation du mariage gay.
Une véritable victoire pour la communauté gay new-yorkaise qui s'est battue pour obtenir à l'égal de l'Iowa, le Massachussetts, le Vermont, le New Hampshire, et le Connencticut, les mêmes avantages civils et sociaux que n'importe quelle autre couple marié hétéro de leur État.
La France elle, attend patiemment son tour. Les homosexuels français qui voient sans doute un espoir en cette victoire outre-Atlantique voient aussi leur "situation" examinée puis ré-examinée par des hommes qui eux, à peine intéressés, se renvoyaient jadis la balle tantôt à gauche tantôt à droite, pour enfin tenter de rattraper cet os à ronger aux portes de L'Elysée...
Alors en France, le chemin semble long à parcourir parfois impossible à franchir, un peu comme la mère porteuse ailleurs ça va, mais pas ici, et les concernés pataugent dans une souffrance qui ne concerne qu'eux, au coeur d'une société où les majoritaires ont du mal à être altruistes.
Perçu comme un péché par les uns, comme une tare, un handicap, ou encore une perversion pour les autres, l'homosexualité se retranche derrière des mal-êtres, des dépressions, des suicides, et les coming-out peuvent briser des familles, ruiner des carrières, et détruire des amitiés.
Envisager le mariage gay c'est envisager de bouleverser ses idées reçues et ses moeurs, c'est admettre l'égalité des sexualités et voir des vies être soulagées... Peut-être qu'au fond ce qui nous semble difficile à accepter c'est déjà ce qui se passe juste sous nos yeux : deux hommes, ou deux femmes qui s'aiment...
Bebarock