Des coulisses à nu et à découvert, une Charlotte Le Bon complètement déjantée en guise de speakerine, samedi dernier le ton était donné : le défilé de Jean-Paul Gaultier allait une fois de plus sortir du lot.
Et c'est autour du thème du tatouage comme il l'avait déjà fait 20 ans plus tôt que le créateur a donné vie à sa collection printemps/été 2012. Des coulisses au podium, l'assistance a pu ainsi se délecter des moindres détails du défilé :
La haute couture se dévergonde ou plutôt, le tatouage s'embourgeoise : "Aujourd'hui le tatouage est devenu classique. Ma collection, c'est le tatouage bourgeois, aristo, couture", peu importe, pour le styliste cette Fashion Week de Paris est l'occasion de ressortir ses bonnes recettes mais attention pas dans les vieilles marmites.
Derrière les bananes rétro des top-models et bien sûr, le tattoo déjà présent sur la scène de JPG en 1992, se dévoilent une collection bluffante, diversifiée, colorée ou épurée, féminine ou masculine, rock de toute façon, avec des mannequins percées ou pas, tatouées pour de vrai et pour de faux, et quand c'est pour de faux, l'artiste ne manque pas d'imagination. Collés aux avant-bras quand d'autres se glissent sur les collants et les tops en toute transparence, posés sur les blazers, les robes, les accessoires, et même sur les boots, les tattoos ont du succès quelque soit le porte-monnaie alors madame la Parisienne est chic et branchée, bourgeoise mais carrément in, bien sapée avec sa peau ou seconde peau de bikers.
Ainsi le trench est revisité tout comme la veste du costume trois pièces qui est dépourvue de manches, la fameuse marinière se drape et se frotte au cuir, la chemise se déboutonne au bras pour mieux dévoiler l'impensable, le collier de soirée discute avec une tête de mort, le luxe fait copain avec la rebelle attitude, et pour pousser l'improbable vers l'invraisemblable, associer socialement le dissemblable, offrir de l'élégance à l'insolence ou de l'insolence à l'élégance, la sulfureuse robe noire ajourée en dentelle est noblement baptisée "Ce soir je pécho"...
Après ça... ne me dites surtout pas que tatouage et féminité ne font pas bon ménage...
Bebarock