Mardi dernier au JT de 20 heures sur TF1, Laurence Ferrari nous proposait de découvrir un reportage exclusif sur le pape Benoît XVI : « Benoît XVI comme vous ne l'avez jamais vu. Le pape a ouvert pour la première fois les coulisses du Vatican à une équipe de TF1 (blablabla...) des images exceptionnelles dans l'intimité du souverain pontife ».
Une mascarade qui s'est vue contredite par le Centre de Télévision du Vatican car en réalité ces "images exceptionnelles" ont été tournées en 2007 par le CTV lui-même. Accusé de bidonnage TF1 présente ses excuses par l'intermédiaire de celle par qui le mal a été véhiculé, mais trop tard... la polémique elle, fait déjà boule de neige.
En quête de scoops pour booster les audiences, nécessité de se démarquer pour fidéliser un public, les journaux télévisés sont devenus incontournables pour qui voudrait s'informer...mais pas en toute objectivité. Un pouvoir télévisuel qui banalise ou dramatise dans un contexte pré-électoral, des sujets hors grands titres sélectionnés avec soin (mais pas sans risques) qui plus est relatés sur une tonalité propre qui nous influence, mais jusqu'où ?
Tirons-nous le meilleur du pire ou le pire du meilleur pour en faire nos propres conclusions ? Ou alors accordons-nous entièrement notre confiance à ceux qui se trompent et qui ne sont pas censé se tromper , et à ceux qui nous trompent et qui ne sont pas censé nous mentir ?
Résolument de droite ou de gauche on préférera un JT plutôt qu'un autre histoire de nous informer et de nous conforter dans un ras-le-bol quel qu'il soit, un ras-le-bol qui choque et accable des millions de téléspectateurs qui n'ont pas trop l'embarra du choix face aux journalistes qui annoncent des interviews jamais réalisées (PPDA/Fidel Castro 1991), des morts toujours en vie ...
Liberté d'expression il y a, et encore pas pour tout le monde . Liberté de penser il nous reste, et encore pas toujours...
Bebarock