"Eduquons sans violence" : tel est le slogan de la nouvelle campagne choc qui accompagne le spot choquant que la Fondation pour l'Enfance a souhaité diffusé à l'occasion de la Journée internationale contre les violences éducatives.
Récapitulatif du scénario :
Une petite fille renverse son gobelet de jus sans le faire exprès, sa maman exaspérée lui donne une violente claque, et la mère de celle-ci (donc la grand-mère de la petite fille) s'excuse et prend sa progéniture dans ses bras, car on le sait bien, les parents violentés violentent souvent à leur tour...
Bref, un spot qui pousse l'introspection des parents, qui vise à les rééduquer, mais qui mélange peut-être tout.
Je vous préviens je ne vais pas être tendre :
D'abord inutile de trouver des excuses aux parents violents : "Des parents qui battent ont souvent été battu" sans doute . Mais on pourrait dire aussi que souvent, un parent qui a été battu sait dans sa chair qu'il ne reproduira jamais ce qu'on lui a fait subir .
C'est alors que le fameux spot a le cul entre deux chaises . Quoi que choquant, il déculpabilise le parent violent qui a enfin "trouvé" la raison pour laquelle il violente, et il conduit le parent non-violent à culpabiliser pour la petite fessée, j'insiste, j'ai dit petite fessée.
Chercher des explications thérapeutiques à chaque véritable comportement violent ne les amenuisera absolument pas, d'ailleurs bien au contraire. Un pédophile n'a pas forcément été violé, et l'arbre généalogique d'un tueur en série ne regorge pas de criminels. Parce qu'après il s'agira de les relâcher dans la nature, comme les violeurs soit-disant diagnostiqués par les psy...
Prendre le problème à la vraie source en offrant la possibilité aux enfants de s'exprimer tout en gardant un oeil attentif à la véracité de leurs propos semble compliqué mais parfois, ça tombe sous le sens . Les médecins, les voisins, l'entourage, le corps éducatif et les services sociaux ( rappelons-nous de la triste histoire de Marina) ont aussi une responsabilité envers les enfants.
Mais l'autruche ne sort de sa politique que lorsqu'on veut mettre un frein à son quotidien, là en l'occurrence fessée or not fessée, that is donc the question :
N'y a t-il qu'un pas entre la fessée et la claque, et entre la claque et les coups ? La fessée est-elle indispensable à l'éducation ? Les Français semblent avoir jeter leur martinet depuis des années, devront-ils privilégier les punitions et les "au coin !" plutôt que les fessées ? Sommes-nous dans un schéma archaïque de l'éducation là où en Suède par exemple, la fessée même légère est interdite depuis 1979 ?
Mais aussi et surtout, un parent qui donne une petite fessée, et j'insiste une petite fessée, doit-il être considéré comme un parent violent ?
Bebarock