Je ne reviendrai pas sur l'affaire des mini-miss et consort, vu que nous avons chacun un avis (c'est la liberté de penser) là-dessus. L'avantage quand on tient un blog, surtout quand celui-ci n'est pas forcément ciblé, c'est que l'on peut donner son opinion sur tout et n'importe quoi, avec le ton qu'il nous plaît n'en déplaise aux lecteurs quels qu'ils soient. Le revers de cette pseudo liberté d'expression, c'est qu'il faut s'attendre (ce qui est mon cas) à recevoir de temps à autres, des commentaires ou des mails qui sous un fâcheux ton, menacent, s'insurgent, harcèlent... bref... la vie bloguesque quoi !
Seulement voilà, après avoir reçu ce mail (voir plus bas), je me demande où commence et où s'arrête la liberté d'expression. Parce que oui, chers compatrio-blogueurs, bah y a un moment où notre liberté est stoppée net, pour se jeter ensuite dans le vide, force est de constater qu'on lui cisaille les ailes :
Le 9 août 2011, la maman que je suis a pris le dessus sur la blogueuse que je reste, pour gueularder contre ça : http://www.bebarock.com/article-tu-seras-une-femme-ma-fille-102070467.html
Évidemment je m'attendais à être contredite, parce qu'il faut de tout pour faire notre monde qui malheureusement, ne tourne pas uniquement autour de ma personne... Mais plus de 7 mois après la publication de cette article, les propos tenus ci-bas, me font doucement rigoler, car bourré d'hypocrisie puante. Décryptons-donc la bête :
Demande de suppression d'un contenu litigieux
(Ah ? Contenu litigieux ???)
Par Monsieur X
Madame, Monsieur,
Monsieur Blonde. et Madame Lambri. (leurs noms ont été changés pour conserver leur de doute façon
anonymat) parents et représentant légaux de leur fille T. nous ont demandé de les assister et de les représenter dans le cadre d’un litige l’opposant à
l’éditeur de votre site.
Page(s) Concernée(s) :
http://www.bebarock.com/article-tu-seras-une-femme-ma-fille-102070467.html
A ce titre, Monsieur Blonde et Madame Lambri nous ont remis un dossier complet sur les agissements de différents intervenants sur internet, dont le
vôtre, qui se sont autorisés la reproduction illicite de photographies sur lesquelles leur enfant mineure, sujet principal et unique et très
aisément reconnaissable.
L'argument de l'enfant mineure... Mouais, peut mieux
faire. Parce que sa minorité, il fallait peut-être y penser avant non ? Et puis... je ne pense pas avoir contribuer à, si ce n'est dénoncer, "l'illicisme" de ces
photographies.
Pour votre parfaite information, Monsieur Blonde et Madame Lambri ont accepté, en octobre 2010, dans l’intérêt de leur fille
mineure T. la participation de cette dernière à une séance de photographies de mode pour le magazine Vogue sous la direction de l’Agence de mannequin
Success Models (cafeteurs !).
Dans l'intérêt de leur fille mineure ? Nan mé lol !!!
Mon sentiment le voilà : c'est qu'une enfant de 11 ans ne trouve AUCUN intérêt à s'exposer ainsi dans les magazines aussi chics soient-ils, et que les parents en revanche eux, ont tout intérêt à les exposer pour être exposer un minimum à leur tour dans une pseudo célébrité qui disons-le franchement, avoisine le néant...
Le contrat de mannequin stipule que l’Agence peut exploiter les photographies représentant T. pendant une durée d’un an à compter
de la première publication desdits clichés, cette première publication ayant été faite en décembre 2010.
Il s’en suit qu'aucune publication des photographies de cette enfant mineure ne peut plus être faite sans autorisation expresse de ses parents, ni par
l’agence de Mannequin, ni par le Magazine Vogue, et encore moins par des tiers au contrat.
Or s’agissant d’une part d’une enfant mineure, d’autre part d’un consentement exprès qui avait été donné pour une période limitée dans le
temps, vous ne pouvez arguez bénéficier d’une quelconque tolérance.
Ils ont donc attendu que le contrat prenne fin, pour que l'exploitation s'achève, et donc débuter une procédure d'attaque. Soit. Il est vrai qu'ils auraient été sans doute plus tolérants à mon égard si mes propos avaient un minimum toléré ces clichés.
En l’espèce, l’autorisation de publication qui avait été donnée pour la série de photographie de mode en 2010, limitée dans le temps est largement expirée, outre le fait que ni l’agence
Success Models, ni le magazine Vogue ne vous ont autorisé à une telle reproduction, qu’ils ne pouvaient en tout état de
cause pas autoriser.
Quel état de cause ? Il eu donc fallu que je sois d'accord avec ces clichés, que je mette en avant le côté esthétique, la beauté de la petite fille (maquillée comme une voiture volée et sapée comme une femme fatale (et encore je suis gentille)), et donc occulter l'accablante vérité : la sexualisation des petite filles !
En conséquence, au regard de ce qui précède, par la présente, Madame Lambri et Monsieur Blonde sollicitent, sous ma plume, le retrait immédiat sur
votre site internet de toute photographie ou vidéo représentant la personne mineure de T.B. L. et/ou de toute référence écrite, sonore ou vidéo totale ou partielle de à nom et/ou
à son prénom.
Nous tenant à votre disposition pour de plus amples renseignements, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de nos salutations distinguées.
Cordialement
Monsieur X
Agence Net Offensive
Ok, revoyons la définition de mot "censure" : Examen d'une autorité décidant de ce qui peut être diffusé et publié.
Ah ben tiens... Dommage que ces "autorités" n'aient pas été suffisamment compétentes pour examiner les véritables responsables. Deux poids deux mesures donc. Dans tout ce blabla d'hypocrite, parce qu'il s'agit bien-là d'hypocrisie (même si je ne remets pas en cause la plume de l'agence qui fait tout simplement son job), je constate juste que la liberté d'expression s'arrête lorsque l'on conteste ou que l'on ne se plie pas au bon vouloir de ceux qui aspirent à nous instrumentaliser pour créer le buzz, ou promouvoir une marque ou une action quelconque. Et avec le traité ACTA qui nous pend au nez, le peu de liberté qu'il nous reste pour faire vivre nos blogs, pour partager, informer, et dénoncer... fera tout simplement partie de nos souvenirs...
Madame Lambri, je tiens à préciser que je retire ces photos avec plaisir, dans une démarche qui je l'espère aussi la votre, tend à préserver votre fille... En espérant notamment que tout ceci vous aura servi de leçon.
Bien cordialement (en fait pas cordialement du tout),
Bebarock